15.01.2017 Catégories : Les règles et la santé
L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. C'est une couche de cellules assez fine. À chaque cycle menstruel, sous l'effet d'hormones libérées par les ovaires, les cellules de l'endomètre se multiplient, et l'endomètre s'épaissit pour pouvoir accueillir un œuf. L'endomètre se désagrège quand il n'y a pas fécondation et retrouve sa fine couche de départ ! Le problème avec l'endométriose, c'est que certaines de ces cellules migrent par les trompes, par les voies lymphatiques ou vasculaires pour se déposer en dehors de l'utérus. Maintenant que vous connaissez la définition de l'endométriose, voyons les conséquences de ces migrations cellulaires.
Les symptômes de l'endométriose peuvent être des règles très douloureuses, de la fatigue, des douleurs pendant les rapports sexuels, des saignements, des troubles urinaires et digestifs, voire même une infertilité.
Ces fameuses cellules qui se sauvent de l'utérus vont se déposer sur plusieurs parties du corps : les ovaires, le péritoine, la vessie, les intestins, le rectum. Cela forme des lésions et des kystes. Ces kystes vont réagir comme l'endomètre, ils vont se développer tous les mois sous l'effet des hormones et vont se mettre à saigner. En dehors de l'utérus, ces saignements vont finir par créer des petits kystes et emprisonner les organes voisins. Ce qui explique le phénomène douloureux.
Les facteurs de risques sont très larges, étant donné qu'ils sont liés aux règles. Toute femme en âge de procréer peut potentiellement être exposée à l'endométriose.
Des chercheurs travaillent sur la possible influence héréditaire, mais il n'y a pas de réel lien prouvé. Les facteurs environnementaux peuvent aussi faciliter l'endométriose tout comme l'âge avancé de la femme pour donner naissance à son premier enfant. Mais rien n'est scientifiquement prouvé aujourd'hui.
Le dépistage de l'endométriose par prise de sang n'est pas possible aujourd'hui car aucun marqueur fiable n’a été identifié.
Non ! Les cellules de l'endométriose ne sont pas cancéreuses. Toutefois, elle peut créer de réels problèmes au quotidien de par ses symptômes.
Il n'y a pas de protection plus adaptée que les autres. Certaines femmes utilisent des coupes menstruelles ou des serviettes hygiéniques. Les médecins spécialistes recommandent de stopper les règles pour arrêter la douleur. La prise de pilule en continu permet de bloquer la progression de la maladie.
La meilleure force aujourd'hui est de prévenir et d'informer. EndoFrance a mis en place un réseau d'actions de proximité avec des groupes de soutien, des tables rondes pour décomplexer la parole autour de cette maladie.
Si vous avez certains symptômes évoqués, vous pouvez vous rendre sur le site d'EndoFrance et contacter les représentantes en région qui pourront vous aiguiller.
On ne guérit pas de l'endométriose mais il est primordial d'être suivie jusqu'à la ménopause pour éviter toute complication. Certaines femmes utilisent des traitements naturels à base de plantes mais cela ne convient pas à tout le monde. Chaque femme doit trouver des solutions adaptées à son corps pour vivre mieux avec l'endométriose. Nous vous conseillons d'en parler avec votre médecin qui pourra vous conseiller sur les traitements possibles !
Et parce qu'il faut bien conclure sur une vraie information positive pleine d'espoir pour nous toutes : 70% des patientes sévèrement atteintes d'endométriose parviennent à tomber enceinte et se portent très bien, d'après Horace Roman, professeur de gynécologie-obstétrique à Rouen.
Des actions sont menées en région, vous pouvez retrouver le calendrier sur leur site internet. Concernant la Normandie, une conférence aura lieu le 3 mars au CHU de Rouen à 18:30 avec le Professeur Roman. Un stand EndoFrance sera également présent dans le hall du CHU de Caen le 21 mars entre 11:00 et 15:00 et une conférence sera organisée à partir de 19:00 avec le Professeur Fauvet.