comment gérer la prise de poids à la ménopause ?

Pauline Allione
article publié le 21/01/2021

La ménopause et ses variations hormonales peuvent laisser quelques kilos en guise de souvenir. Mais cette prise de poids n’est pas une fatalité et une bonne hygiène de vie peut permettre d’inverser la tendance.

pourquoi prend-on du poids à la ménopause ?

La prise de poids lors de la ménopause n’est pas une étape obligée, mais elle concerne de nombreuses femmes. Ces quelques kilos supplémentaires, arrivés progressivement, sont le fruit de plusieurs facteurs conjugués. Avec l’âge, le métabolisme ralentit, l’organisme brûle moins de graisses, et ce d’autant plus si le mode de vie se sédentarise.

Les bouleversements hormonaux induits par la ménopause favorisent le phénomène. Alors que le corps a épuisé son stock d’ovules, il arrête de produire les hormones féminines que sont les œstrogènes et la progestérone. La baisse de la production d’œstrogènes a plusieurs conséquences, telles que les bouffées de chaleur, la rétention d’eau, une labilité émotionnelle, mais aussi un stockage de graisses au niveau du ventre et des bras. Parallèlement, les variations hormonales peuvent d’ailleurs pousser au grignotage.

comment perdre du poids pendant cette période ?

La prise de poids est un phénomène normal à la ménopause et n’a rien d’inquiétant. Bien que cela soit un peu moins simple que quelques années auparavant, il est possible de se débarrasser de ces kilos fraîchement installés. Pour perdre du poids à la ménopause, pas de secret : la clé réside dans l’équilibre alimentaire et la pratique régulière d’une activité physique.

manger équilibré et éviter les excès

Privilégiez une alimentation équilibrée et variée, avec des produits de saison et des plats fait maison. Comme le corps accumule plus facilement les graisses, mieux vaut consommer les aliments riches en calories dans des quantités raisonnables : les produits laitiers, la viande rouge, les matières grasses, les sucres rapides ou encore l’alcool pardonnent de moins en moins avec le temps. On évite aussi le sel, qui favorise la rétention d’eau.

Mieux vaut éviter les grignotages et limiter les excès, mais pas question de les bannir non plus : manger doit rester un plaisir ! Plusieurs études ont d’ailleurs démontré l’effet boomerang des restrictions imposées par les régimes minceur, qui font généralement prendre du poids. “Plus on fait de régimes, plus on favorise la reprise de poids, et cette reprise de poids, qui concerne 80 % des personnes après un an, augmente encore avec le temps” expliquait le Pr Irène Margaritis dans une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) en 2010.

Le soir, préférez des repas légers.

pratiquer une activité sportive quotidienne

Il est important de bouger tous les jours pour préserver un bon équilibre et éviter de perdre de la masse musculaire. Et avec la sédentarité imposée par la crise sanitaire, les recommandations en la matière ont augmenté : pour compenser la baisse de nos déplacements et le temps passé en position assise, une étude a montré qu’un minimum de 30 à 40 minutes d’activité physique était nécessaire durant le confinement. 

Côté activité sportive, la marche rapide peut tout à fait suffire. On n’oublie pas le vélo, ou d’autres activités sportives douces comme le yoga, la natation, la gym… Autant bouger en se faisant plaisir.

quid du traitement hormonal ?

Un traitement hormonal substitutif avec des oestrogènes peut être prescrit au début de la ménopause afin de réduire ses effets indésirables. Les études ont prouvé que celui-ci permet de limiter le stockage de graisses au niveau de la sangle abdominale et de stabiliser le poids. Bien que des femmes aient noté une prise de poids, celle-ci reste généralement inférieure à la prise de poids constatée par les personnes ne suivant pas de traitement. 

Si vous souhaitez suivre un traitement hormonal substitutif, parlez-en avec votre médecin. Ce traitement ne peut pas être prescrit systématiquement et doit faire l’objet d’une évaluation entre les bénéfices et les risques au niveau individuel. 

Et n’oubliez pas que la ménopause est une étape normale dans la vie d’une femme, et concerne ainsi la moitié de la population.

Pauline Allione
Article rédigé par : Pauline Allione
Rédactrice
Journaliste freelance, Pauline aime écrire sur ce qui touche à la société, le féminisme, l’intimité et l’art.

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